Nyffeler: Architecte d'intérieur - Décorateur
Editions Slatkine
2007
Synopsis
NYFFELER
Architecte d'intérieur - Décorateur - Genève
Pour les Archives de notre maison, il m'a semblé intéressant de publier un livre qui illustre nos réalisations depuis soixante-quinze ans, soit trois quarts de siècle Des pages qui retracent également l'historique de l'entreprise, enrichies d'une autobiographie pour répondre à diverses questions. En effet, la diversité de notre activité dans les sujets traités, tant dans le domaine de l'architecture que de la décoration, qu'elle soit classique ou contemporaine, nous a conduits - je dis " nous ", parlant d'une affaire familiale - à la réalisation d'ensembles importants, toujours personnalisés et imprégnés à la fois du savoir-faire de l'architecte, avec le respect des axes et le souci des proportions et de la libre fantaisie indispensable au couturier qui drap e d'une main de fée un pongé de soie sur son modèle.
Extrait du livre :
Mes parents, mon enfance
Mon père, maître ébéniste, avait su gagner l'admiration de tous ses confrères par l'amour qu'il portait à son métier. Son savoir-faire était reconnu, à l'égal de sa grande modestie.
Il s'établit très tôt, soutenu dans ses aspirations par la passion qu'il vouait à son métier. C'était en 1930, époque de crise économique et de tensions politiques particulièrement difficiles. Ces difficultés n'étaient cependant pas de nature à contrecarrer une décision animée par une conviction professionnelle qui lui permit, au prix d'efforts constants, de résister avec une ténacité sans pareil afin d'acquérir une réputation peu souvent égalée. Je le revois «caresser» ces morceaux de bois, les travailler, tenant dans ses mains habiles ces merveilleux outils d'alors, la varlope pour dresser un collage dont le joint devait être parfait, le rabot à aplanir, fait pour obtenir des surfaces lisses, afin de donner au bois toute cette douceur que ses mains savouraient avec tant de joie et de bonheur. Tout devait être parfait. Une courbe d'abord ébauchée par une scie dont la lame étroite permettait le contour, puis la râpe, d'origine suédoise de préférence, dont l'acier de meilleure qualité et les grains plus adaptés lui permettaient d'obtenir des formes sans «cassures». Cette perfection, il la devait au premier chef à son oeil averti, qui en était juge, puis à sa main, car le toucher lui permettait parfois de rectifier ce que l'oeil avait laissé échapper, tant ses doigts étaient sensibles à la chair du bois. Et, pour terminer, afin d'obtenir une surface aussi douce qu'un verre de Venise, il utilisait le papier abrasif, en commençant par des grains rugueux qui devenaient de plus en plus fins pour s'assimiler finalement à un papier de velours. C'est en passant par ces stades successifs que mon père parvenait à conférer une âme à un meuble, objet voué à l'admiration et qui «parle» véritablement.
Spécifications
Auteur |
Nyffeler, Jackie |
Editeur |
Editions Slatkine |
Année |
2007 |
Format |
In-4 |
Reliure |
relié(s) |
Volume |
1 |
Langue |
Français |
ISBN-13 |
9782832102374 |
ISBN-10 |
2832102379 |
Réf. interne |
464664 |
Commentaire |
397 pages |
retour