Numéro 9

Synopsis Dans un monde post-apocalyptique. Les humains ont été anéantis après avoir perdu le contrôle des machines qu'ils avaient créées et qui se sont retournées contre eux. Avant de mourir, un savant a réussi à insuffler sa propre vie et son âme à neuf poupées de toile, afin qu'elles immobilisent le cerveau de la machine de production et ramènent un semblant d'humanité dans ce qu'il reste du monde. Mais que peuvent faire ces petites créatures fragiles face à tant d'hostilité ? Heureusement Numéro 9, le dernier-né, a du courage à revendre. Coproduit en 2009 par Tim Burton et Timur Bekmambetov, ce film d'animation en 3D de 79 minutes est le premier long-métrage de Shane Acker, d'après son court-métrage homonyme nommé aux Oscars en 2006. Petit bijou visuel, cette aventure épique impressionne par la virtuosité et l'audace de son animation et par son esthétique rétro. La palette des couleurs a été réduite (dominante de teintes sombres, jaunâtres et verdâtres), mais elle se révèle invariablement nuancée, baignée d'effets de lumière magnifiques. On est en revanche moins convaincu par le récit, très convenu, qui égrène les scènes d'action de manière un peu redondante. Sombre pour les enfants, simpliste pour les adultes, "Numéro 9" n'a pas la poésie, le souffle épique, le génie et l'universalité d'un "WALL.E", auquel il fait pourtant souvent penser.