Existenz

Synopsis Allegra (Jennifer Jason Leigh) est conceptrice d'une nouvelle génération de jeu vidéo qui se connecte au système nerveux de son utilisateur via une sorte de cordon ombilical, et lui procure des sensations plus extraordinaires encore que l'imagination. Mais qui est vraiment Allegra pour qu'on la traque ainsi, pour qu'on veuille la tuer ? C'est ce que veut découvrir un jeune stagiaire (Jude Law) catapulté malgré lui garde du corps de la jeune femme. En 1999, trois ans après "Crash", qui n'avait séduit que les plus irréductibles de ses fans, David Cronenberg renouait avec le thriller fantastique, genre dans lequel il a toujours excellé (revoir l'envoûtant "Dead Zone"). Le film fonctionne comme un piège tendu au spectateur et entraîne dans une folle poursuite hitchcockienne (certaines séquences sont des hommages affirmés au Maître du suspense). Sans cesse, Cronenberg brouille les pistes, et projette les fantasmes du spectateur sur l'écran en le tenant en haleine, comme pour mieux le posséder. "eXistenZ", film charnel et sensoriel, trouble les sensations jusqu'à amener à douter du réel. Plus qu'une exploration du jeu vidéo, le film évoque l'aspiration de l'homme à toujours vouloir s'échapper de son univers. On le sait depuis "Videodrome", c'est là le thème fétiche du cinéaste, qui sait que le cerveau humain cache le plus grand mystère du monde.