Vallauris, la ville atelier

Synopsis Un territoire, un temps, un matériau investis par une génération de jeunes artistes venue d'ailleurs et curieuse de se confronter à la terre et au feu ; une génération qui croise dans ce lieu une figure tutélaire - Picasso - devenue après-guerre l'artiste le plus célèbre du XXème siècle et les artisans de la commune, détenteurs d'un savoir-faire local en sommeil mais prêt à se réveiller. Progressivement, un modus vivendi, se met en place, où pendant une dizaine d'années, entre cohabitation plus ou moins acceptée et collaboration, entre tradition et innovation, des croisements et des rencontres s'opèrent dans un climat à la fois de labeur et festif. L'ensemble du territoire peut apparaître alors comme un immense atelier mêlant production utilitaire et artistique. Le catalogue propose d'aborder, pour la première fois au musée Magnelli, musée de la céramique, cette époque particulière depuis ses prémices, avec l'installation dès la fin des années 1930 de Suzanne et Georges Ramié, à son point d'orgue dans la seconde moitié des années 1950. Après 1961, année marquée par la dernière fête importante à laquelle participe Picasso et l'Enterrement de la pièce unique, la page semble se tourner et Vallauris s'oriente vers d'autres voies. L'ouvrage s'articulera autour de quatre séquences : les pionniers, le foisonnement artistique, les ateliers d'artistes et le renouveau des fabriques traditionnelles.

Consacré à l'effervescence de la production d'oeuvres en céramique dans les années 19S0 à Vallauris, ce catalogue, au travers de la présentation de près de 300 oeuvres et documents, met en exergue l'attractivité de la ville après la Seconde Guerre mondiale et son savoir-faire dans la création céramique. Les années d'après-guerre apparaissent comme un moment mythique où tout semble concorder pour faire renaître la cité potière et donner naissance à un élan créatif sans équivalent.

Ainsi, les années 1950 voient l'établissement d'une nouvelle génération de créateurs mettant à profit les ressources locales, des fabriques anciennement installées à Vallauris qui maintiennent leurs activités et de nouvelles qui se développent, tandis que l'aura de Picasso, installé à Madoura, attire ses amis poètes et peintres. Progressivement, un modus vivendi se met en place, où pendant une dizaine d'années, entre cohabitation - plus ou moins acceptée - et collaboration, entre tradition et innovation, des croisements et des rencontres s'opèrent dans un climat à la fois de labeur et festif.

Vallauris apparaît comme une vraie ville atelier, bouillonnante de rencontres, de nouvelles idées et d'expérimentations.