Enseignement de Jésus, suivi du Mémoire des Chrestiens

Synopsis Son enseignement avait deux cibles : la loi de Moïse en tant que Loi d’Alliance (il n’est pas possible que Dieu soumette les hommes à une alliance avec lui) et l’institution sacrificielle, soit la caste des sacrificateurs. Cela apparaît clairement si l’on extrait de l’Evangile dit de « Luc » le texte en grec de la koinè. Le « Mémoire des Chrestiens » a été écrit par le traducteur de l’enseignement. Il est extrait, selon le fil conducteur du grec de la koinè, des Actes des Apôtres. Ce mémoire n’est pas non plus un texte de propagande, le récit de la fondation de l’Eglise, mais le récit des péripéties qui ont opposé aux autorités du temple à Jérusalem ceux et celles qui, après la crucifixion, ont pris en charge la diffusion du recueil de l’enseignement de Jésus et mis en place, sous l’impulsion notamment de Paul de Tarse, des Assemblées dans tout le bassin méditerranéen. Vers 45, en Assemblée à Antioche sur Oronte, capitale de la province de Syrie, les disciples ont décidé de se désigner sous le nom de « Chrestiens » (« Serviables »), pour parer à la tentation « christienne ».
Jésus-Christ aurait dit : « Si quelqu’un veut me suivre, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il m’accompagne ». Jésus de Nazareth a dit : « Si quelqu’un veut me suivre (dans ma marche vers Jérusalem), qu’il s’équipe lui-même, qu’il se charge quotidiennement de son propre balluchon – que chaque jour il se prenne en charge – et qu’il soit mon compagnon ». Jésus-Christ aurait dit : « Si quelque vient à moi sans haïr tous les siens et sa propre vie, ne peut pas être mon disciple » (n’a pas compris mes règles de conduite).Jésus de Nazareth a dit : « Celui qui vient à moi pour échapper à ses obligations envers les siens et envers sa propre vie ne peut être mon disciple » (ne peut avoir compris mes règles de conduite = Je ne me propose pas de former un groupe de séparés, une élite). Et voilà pourquoi les disciples de Jésus de Nazareth, après la mort du maître, ont fondé une Assemblée, pour assumer la responsabilité d’un héritage intellectuel et spirituel ainsi que la gestion solidaire de leur vie civile.

Le père d'André Sauge, Suisse, est originaire de La Roche, canton de Fribourg. Sa mère, Française, née à Paris, est originaire de Les Contamines-Montjoie en Haute-Savoie. Il obtient son baccalauréat en 1962, une licence en philosophie en 1967. Il enseigne la philosophie à Saint-Étienne, puis le français langue étrangère à Feldkirch, en Autriche. En 1969, il obtient d'une maîtrise en philosophie avec un mémoire intitulé Place et fonction de la poésie de Hölderlin et de Rilke dans l’ontologie de Heidegger. En 1979, il entame des études de grec à l’université de Genève et obtient en 1983 une licence ès lettres (grec). En 1985, il suit les cours de Pierre Vidal-Naquet, Marcel Detienne et d’Antoine Culioli en vue de l'écriture d’une thèse sur la notion d’historié chez Hérodote, qu'il soutient en 1991 à l'Université de Genève1.