Ce soir on soupe chez Pétrone
Grasset
2004
Synopsis
" Un péplum votre roman ? On y retrouve bien évidemment de la toge, du drapé chic, de la chaise curule, du chapiteau corinthien, des petits musclés du cirque mais également des latrines bien romaines où il me plaît de siphonner tous les vices et bien des vertus trop ostentatoires des faux culs de cette époque, qui peut, par certains côtés, renvoyer à la nôtre. Alors, un conte moral ? Plutôt amoral.
En fait c'est une chronique sur Pétrone, l'ami du prince - Néron -, l'arbitre des élégances, et l'auteur de ce que nous appelons aujourd'hui le Satiricon, premier grand roman picaresque de l'histoire de la littérature, peuplé de fiers " picaros " et de tendres canailles. Pétrone est un entrepreneur de démoralisation. De démolition également. Démolition du langage par l'argot glané dans les bouges de Marseille, au temps de sa jeunesse, car Pétrone fut marseillais avant d'être romain.
Démolition des idées reçues : Pétrone fait table rase de toutes les conventions ; et en épicurien, il s'amuse, à l'ombre des idées nihilistes. Au moment de s'éclipser sur la pointe des pieds, il ne vous laisse en partage que sa vérole, et de grands éclats de rire au crépuscule. "
Le Livre: Savez vous qui est Pétrone ? Il est l'auteur de ce que nous appelons aujourd'hui le Satiricon, dont Fellini a tiré une adaptation. Pétrone est mort en 66 après J.C. Des année après sa disparition, Lysias, le narrateur de ce roman, qui fut le secrétaire et le confident de Pétrone, nous raconte l'enfance à Marseille et les six derniers jours de cet auteur, et son voyage par mer de Rome à Cumes où il se donnera la mort au cours d'un ultime souper. Ce roman est l'occasion pour Pierre Combescot de faire revivre à sa manière toute une société disparate, décadente et savoureuse. C'est également l'occasion de faire surgir la figure complexe de Pétrone, lucide et désespérée, qui fait collection de monstres choisis... Pierre Combescot écrit de son livre : « On y trouve bien évidemment de la toge, du drapé chic, de la chaise curule, du chapiteau corinthien, des petits musclés du cirque mais également des latrines bien romaines où il me plaît de siphonner tous les vices et bien des vertus ostentatoires des faux-culs de cette époque, qui peut par certains côtés renvoyer à la nôtre... »
Pour qu’un roman historique ait un peu de goût, il faut qu’il soit servi par la plume d’un auteur aussi érudit que voluptueux. Tel le propre de Pierre Combescot (prix Goncourt 1991 pour Les Filles du calvaire), qui signe ici une étonnante reconstitution de l’enfance marseillaise et des derniers jours à Rome, avant son suicide à Cumes, de Pétrone, le génial auteur du Satyricon, le premier des romans picaresques.
Par la voix de celui qui fut son secrétaire et confident, le Grec Lysias, nous verrons ainsi vivre sous Néron, en 66 après J.C, un écrivain aussi génial que désespéré, disciple de la philosophie épicurienne.
Au rendez-vous de cet ultime festin que nous promet le titre du roman, du rire, de la débauche, une conscience aiguë du néant et un grand baiser sur les lèvres de la Mort.
Spécifications
Auteur |
Combescot, Pierre |
Editeur |
Grasset |
Année |
2004 |
Format |
In-8 |
Reliure |
broché(s) |
Volume |
1 |
ISBN-13 |
9782246603412 |
ISBN-10 |
2246603412 |
Réf. interne |
460259 |
Commentaire |
320 pages |